Err

Newsletter - Sept 2024 - 2

Ouverture d’une officine dans des communes de moins de 2 500 habitants : les textes sont enfin publiés !

L’ordonnance n°2018-3 du 3 janvier 2018 relative à l’adaptation des conditions de création, transfert, regroupement et cession des officines de pharmacie prévoyait la publication de dispositions plus précises par décrets et arrêtés. Si deux décrets (décrets n°2018-671 et n°2018-672) et un arrêté ont été publiés le 31 juillet 2018, quelques dispositions restent encore en attente de publication, en particulier concernant l’identification des territoires au sein desquels l’accès au médicament pour la population n’est pas assuré de manière satisfaisante.
 
Pour rappel, l’ordonnance du 3 janvier 2018 prévoit que le Directeur Général de l’ARS a la possibilité de déterminer, par arrêté, des territoires au sein desquels l’accès au médicament pour la population n’est pas assuré de manière satisfaisante (article L. 5125-6-I CSP). Si l’ordonnance prévoit d’ores et déjà que ces territoires devront être déterminés en raison « des caractéristiques démographiques, sanitaires, et sociales de leur population, de l’offre pharmaceutique et de son évolution prévisible, ou le cas échéant, de particularités géographiques de la zone », ces critères doivent encore être précisés par décret.
 
Après six ans d’attente, un décret et un arrêté ministériels, publiés au Journal Officiel du 7 juillet 2024, donnent une définition précise à ces territoires dits fragiles, assouplissant ainsi les conditions d’ouverture des officines dans les communes de moins de 2 500 habitants.
Ces textes permettront aux directeurs généraux d’ARS de prononcer l’ouverture d’une officine par voie de transfert ou de regroupement dans les communes de moins de 2 500 habitants, si les communes contiguës dépourvues d’officine totalisent un nombre d’habitants supérieur à 2 500 et que l’une d’entre elles recense au moins 2 000 habitants.
 
Des mesures financières d’accompagnement destinées à assurer la pérennité des officines implantées dans ces territoires fragiles, à hauteur de 20 000 € au maximum par an, reconductibles jusqu’à trois ans, sont prévues dans l’avenant économique à la Convention nationale pharmaceutique.
 
Parallèlement, le dispositif consacré aux territoires fragiles ouvre la voie à d’autres aides financières, notamment issues du fonds d’intervention régional (FIR), tant pour de nouvelles structures que pour les officines existantes.
 
Pour conclure, rappelons que jusqu’ici, lorsque la dernière officine présente dans une commune de moins de 2 500 habitants cessait définitivement son activité et qu’elle desservait une population au moins égale à 2 500 habitants, une nouvelle autorisation pouvait être délivrée pour l’installation d’une officine par voie de transfert ou de regroupement dans cette commune.
Rédigé le  30 sep. 2024 7:04  -  Lien permanent

Commentaires

Aucun commentaire pour cet article.

Laisser un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.
Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.
Votre commentaire
Votre nom *
Votre Email *
URL de votre site